“Les Dessous Chics D’Hollywood”
A l’occasion des 100 ans du soutien-gorge, la chaine franco-allemande Arte a diffusé aujourd’hui “Les Dessous Chics D’Hollywood“, documentaire dans lequel on a bien évidemment beaucoup parlé de Madonna dans la partie consacrée aux années 80 avec notamment les témoignages de Debi Mazar et de Jean-Paul Gaultier:
Debi Mazar:
C’est une très bonne amie et j’avoue que c’était une époque passionnante.D’un coup les femmes ont regardé Madonna et se sont dit: “wow je veux lui ressembler”.Madonna a toujours affiché une sexualité très crue, elle a toujours eu une belle poitrine et elle n’hésitait pas à montrer son soutien-gorge sous ses vêtements ou à laisser une bretelle apparente.Je trouvais cette sexualité sans fard très rafraichissante.
Jean-Paul Gaultier:
La collaboration avec Madonna a commencé très tôt.J’ai dessiné ma première robe à corset en 1982.Madonna l’a vue en 1984, chaque année je faisais des variations.Madonna en a acheté une pour la première de Recherche Susan Désespérément.Elle s’est mise à porter mes guêpières et puis on s’est mis à travailler ensemble pour un de ses shows, c’était dans les années 90.Elle adorait mes vêtements et la collaboration avec elle était géniale parce qu’elle tenait à utiliser mes modèles.Quand elle a vu les guêpières avec les cônes, elle les a fait porter aux hommes de sa troupe.Ce n’était pas mon idée, c’était la sienne.
Camille Paglia, écrivaine et professeur à l’université des Arts de Philadelphie:
Quand Madonna explose sur scène en 1983, elle adopte le style dessous dessus.C’était une adepte du soutien-gorge du fait de sa formation en danse moderne.Elle était plutôt menue avec une grosse poitrine, en principe les danseuses ne sont pas très pourvues de ce côté-là.Madonna a presque résolu le problème en portant des dessous vintage.C’est elle qui, toute seule, a remis les dessous fétichistes à la mode.
Jean-Paul Gaultier a dessiné une guêpière avec des bonnets coniques pour Madonna, ce look agressif et tellement fétichiste est pour moi l’un des chefs d’œuvre de ces 25 dernières années.
Il y a beaucoup de fantasmes attachés aux bonnets en forme d’obus des années 40 et 50 avec toute cette terminologie militaire, c’est un objet très agressif qui donne aux femmes une dualité sexuelle, un pouvoir.Il transforme la poitrine, cet objet de contemplation, en un véhicule phalique et guerrier