”Copies Conformes”
Dans le très beau numéro hors-série des Inrocks consacré à Marilyn Monroe qui vient de sortir, les journalistes Serge Kaganski et Jean-Marc Lalanne dressent un inventaire de l’influence de l’à®cone du glamour sur de nombreux artistes dont bien sur Madonna:
Copies Conformes
Sur le modèle de la persistance rétinienne, l’image iconique de Marilyn se superpose à nombre de figures de la pop culture.Inventaire subjectif
Par Serge Kaganski & Jean-Marc Lalanne
“(…)De tous les innombrables avatars de Marilyn, elle est celle qui a fait le plus fructifier (commercialement du moins) l’imagerie Monroe, au point de venir la concurrencer au rang de plus grande star féminine du XXéme siècle (il semblerait que le temps joue en faveur de la première et que l’immense popularité sur plus de vingt ans de la seconde ne soit pas promise à une telle postérité).Le style Madonna première période, celui du milieu des années 80, devait moins au glamour hollywoodien qu’au punk-rock new-yorkais: crucifix, bas troués, blousons cloutés… Le premier emprunt remonte au clip de Material Girl (1985), où la madone rejoue l’intégralité de la choré de Diamonds Are a Girl’s Best Friend.L’année suivante, elle devient blonde platine (True Blue, 1986).Le mimétisme monroesque culmine dans le film Dick Tracy(1990).Plus de vingt ans plus tard, dans le clip Gimme All Your Love (2012), elle pioche encore son vestiaire dans Sept Ans de Réflexion et arbore la perruque adéquate.Pourtant, ce que dégage Madonna (détermination, travail acharné, ambivalence du genre) est aux antipodes du modèle.Elle lui a tout pris, sauf la mélancolie.(…)”
Le numéro hors-série Marilyn Monroe est disponible en kiosque et ICI sur la boutique en ligne des Inrocks.