Madonna rayonnante à Werchter
Madonna rayonnante à Werchter
Madonna a enfin foulé une scène belge. Plus de vingt-cinq ans après ses débuts. C’était samedi soir à Werchter, devant 80.000 personnes, avec un show joyeux et haut en couleur sur une plaine détrempée par l’orage qu’a essuyé le DJ Paul Oakenfold. Avant que le ciel ne se dégage miraculeusement pour la madone.
Madonna, ça se mérite. Déjà qu’il avait fallu se battre pour obtenir un ticket à près de 100 euros. Samedi, c’était les longues files de voiture qui s’étiraient à dix kilomètres à la ronde dès la fin de l’après-midi. Une fois acquitté du parking à 15 euros, c’était la file devant les caisses avant de pouvoir enfin s’installer dans le Parc de Werchter, sur la pelouse en bon état. C’était sans compter sur l’orage qui, dès 20 heures, est tombé sur le DJ set de Paul Oakenfold. Il n’a pas tenu une heure, le pauvre.
Le ciel s’est miraculeusement dégagé pour la Madone qui n’est pas moins montée sur scène avec près de 50 minutes de retard sur l’horaire prévu. La scène, éteinte, ne paie pas de mine. On est loin du Crabe de U2 ou du Cirque de Britney Spears. Mais une fois celle-ci allumée et animée par les immenses panneaux mobiles servant d’écrans géants, on ne peut qu’être admiratif. Surtout devant le film 3D ouvrant le set. Le spectacle est divisé en quatre périodes que séparent des intermèdes vidéos permettant à la star de se changer et de reprendre son souffle. Madonna est très bien entourée d’une douzaine de danseurs et danseuses qui, après le début classieux (dans une belle décapotable blanche, notamment), se la jouent bande de copains et copines sur ” Holiday ” dans lequel est inséré l’hommage à Michael Jackson, révélé à Londres.
En fait, ce sont les débuts et la fin du show qui sont les plus réussis. La chorégraphie de ” Vogue “, le saut à la corde de ” Into the groove ” et le final sur ” Give it 2 me ” sont les grands moments d’un show qui cherche avant tout à en mettre plein la vue. Madonna, souriante et rayonnante, dirige son petit monde d’une voix forte (merci aussi aux choristes au timbre vocal similaire !) alors que son corps musclé de jeune quinquagénaire se donne à fond sans beaucoup se reposer. Le segment espagnol est un peu long et les arrangements électros parfois inappropriés aux chansons mais de ” Like a prayer ” au remix de ” Frozen “, on peut dire qu’elle a donné aux fans ce que ceux-ci attendaient.
Avant la fin du concert, à passé minuit, de nombreux spectateurs se dirigeaient vers la sortie. Histoire d’éviter les célèbres embouteillages des parkings de Werchter de fin de concerts.
Thierry Coljon
Source: lesoir.be
Une gallerie de photo est disponible ICI sur le site du journal “Le Soir“.