”I Am Because We Are” sur Elle.fr
Le magazine Elle reprend sur son site internet quelques questions posées à Madonna lors de la conférence de presse pour la présentation d’I Am Because We Are lors du dernier Festival de Cannes en mai dernier:
Une Madonna pour les Malawites
C’était à Cannes, l’an dernier en plein festival, dans une toute petite salle. Madonna expliquait devant la presse pourquoi elle avait tenu à produire et à faire réaliser ” I Am Because We Are “, ce documentaire sur les enfants du plus pauvre et du plus méconnu des pays africains, le Malawi, où la star a adopté son fils. Longuement, elle a répondu aux questions les plus diverses de la presse internationale. Florilège.
ELLE. Est-ce que votre célébrité vous a aidée à faire ce documentaire ?
Madonna. Personne ne savait qui j’étais jusqu’à ce que les paparazzis arrivent. J’aurais pu faire ce film sans m’appeler Madonna. Il se trouve qu’au Malawi, sur une population de douze millions d’habitants, un million d’enfants grandissent sans leurs parents, décimés par le sida. Je me sens intimement concernée et ma célébrité n’a rien à voir là -dedans.
ELLE. Qui est le réalisateur, Nathan Rissman ?
M. Je l’ai choisi car je le connais très bien, depuis longtemps. C’était mon jardinier, à Londres. Plantez une graine, vous ne savez pas ce que vous allez récolter !
ELLE. N’êtes-vous pas gênée de loger au Carlton pour venir nous parler de la misère ?
M. Je suis plus émue par le sourire d’un enfant que par un palace. J’ai la chance de connaà®tre les extrêmes de la vie. Je pourrais loger au Carlton et n’avoir aucune conscience réelle de ce que c’est qu’un bidonville à Bombay ou au Malawi. Ce n’est pas le cas. Et j’ai une responsabilité en tant que citoyenne, car tout est lié, comme l’indique le titre du film.
ELLE. Pourquoi un documentaire ?
M. J’adore les documentaires, spécialement lorsqu’ils concernent l’enfance. Je compte bien en réaliser ou en produire d’autres. Le prochain sera probablement sur le Cachemire, en Inde. A une époque où les informations sont disponibles, mais pas comprises, c’est un genre cinématographique aussi nécessaire que du temps de Robert Flaherty (le premier documentariste, ndlr).