”Sticky and Sweet de Madonna: Toujours aussi spectaculaire”
“Toujours aussi spectaculaire
Plus physique que vocale, mais toujours spectaculaire et controversée, Madonna a provoqué des réactions tous azimuts auprès des critiques avec le coup d’envoi de sa tournée Sticky and Sweet.
La représentante du London Telegraph, Isabel Albiston, a noté avec humour que Madonna amorçait sa tournée mondiale une semaine après son 50e anniversaire, “à un moment où ses contemporains ne sont pas encore remis de leur virée d’anniversaire”.
Plus sérieuse, la journaliste a adoré la performance énergisante de Into the Groove, dans laquelle Madonna montre “comment elle conserve un physique si remarquable“, la relecture en rock lourd de Borderline, le visuel du métro de New York qui soutenait Music et la procession de violonistes qui défilait durant La Isla Bonita.
Rayon bémol, elle note que la voix de la Madone était hésitante ici et là et qu’elle ne semblait pas exulter la confiance qui émanait de ses précédentes tournées.
Le représentant d’Associated Press, Joel Ryan, qui a desservi tous les quotidiens d’Amérique, a surtout relevé le segment vidéo portant sur le besoin de sauver la planète qui met le candidat républicain à la Maison-Blanche, John McCain, dans le même bain que Hitler et le président du Zimbabwe, Robert Mugabe. à€ l’inverse, le candidat démocrate, Barack Obama, figure avantageusement auprès de John Lennon et Al Gore. Madonna avait fait le même coup avec George Bush et le clip d’American Life il y a quelques années.
Faire mousser la tournée
S’il est notoire que les artistes de gauche se servent de leur art pour faire avancer leurs positions politiques, Madonna sait qu’il n’y a rien de tel qu’une bonne petite controverse pour faire mousser une tournée.
Le site Web Nice Rendez-vous – Madonna jouait à Nice cette semaine – estime que le gigantesque show de Madonna “se présente comme une revue à l’américaine avec des écrans géants et de multiples accessoires, comme une décapotable blanche tout droit sortie d’un de ces films de gangsters période Capone à Chicago. Revendiquant son titre de Pop Queen, elle apparaà®t sur un trône siglé de deux M, entourée de danseurs coiffés de top hats et en queue-de-pie façon Fred Astaire”.
Le journaliste français, qui qualifie le spectacle “d’extravaganza ringling à la Barnum”, a fortement apprécié les versions dépoussiérées de Vogue, Die Another Day, La Isla Bonita et Into the Groove, mais note que Madonna “danse cependant moins qu’avant, mais chante plus, et cela s’entend, car sans play-back, sa voix déraille quelquefois”.”
Source: Philippe Rezzonico / canoe.com