”Spectaculaire… et rock!”
Spectaculaire… et rock!
à€ 50 ans, Madonna a donné une démonstration de force et de talent, samedi, au Izod Center, pour la rentrée nord-américaine de Sticky & Sweet.
Si elle démontre – encore – son immense capacité de se renouveler, pas sà»r qu’elle plaà®t à tous ses fans de la première heure.
Comme pour les récentes tournées de la Madone, Sticky & Sweet en met plein la vue et les oreilles, mais cette virée est plusÂ… terre à terre. Pas de Madonna debout sur la tête, comme à l’ouverture de la tournée Reinvention, pas de numéros de groupe de haute voltige, comme celui des barres fixes et de la séance de patin à roulettes de Confessions, et pas de Madonna perchée dans les hauteurs, sur un cheval de bois ou une croix de fer, comme en 2006.
Peut-être la femme âgée de cinq décennies la plus en forme, comme on le constate lors de l’hallucinant numéro de Give It To Me, Madonna est maintenant consciente de son âge et ne veut pas risquer une blessure.
Le plus loin qu’elle s’élève du sol, c’est lorsqu’elle monte sur le piano pour interpréter Devil Wouldn’t Recognize You.
Spectaculaire production Ces nuances n’amenuisent pas le spectacle, qui a d’autres atouts: la voiture antique qui agrémente Beat Goes On vaut le détour, comme les productions de Into the Groove (cour d’école d’adultes éclatante), le volet gitan, les ninjas de Like a Prayer, la rame de métro pour Music (wow!) et la production de 4 Minutes, où Madonna est accompagnée de Justin Timberlake, qui apparaà®t sur des écrans rectangulaires qui se déplacent sur scène. Réussi?
Plutôt, oui. Madonna se colle sur les écrans comme si elle baisait JustinÂ…
Si cette dernière fait un remarquable clin d’oeil d’ironie à son passé durant She’s Not Me, avec les fausses Madonna qu’elle dépouille de leurs artifices (notamment la mariée de Like a Virgin et la Marilyn de Material Girl), en général, Madonna transfigure ses classiques.
Métamorphoses
Agrémenté du “tic! toc!” de 4 Minutes, Vogue perd une partie de sa mélodie. Borderline?
Tellement rock qu’on pourrait ne pas la reconnaà®tre sans les paroles. Into the Groove a des tendances électro, Like a Prayer est supersonique et Hung Up ne conserve qu’une partie de sa charpente disco, tant Madonna la transforme en brà»lot grunge en collant sa guitare sur les boà®tes de son.
Pour les fans de l’école rock, c’est jouissif. Pour les amateurs de dance, c’est moins sà»r, à l’écoute de certains commentaires à la sortie.
Mais avec déjà 120 M$ de recettes en Europe, Madonna sait déjà que peu importe ce qu’elle offre, le monde veut la voir.
C’est ça le deal.
Source: Canoe.com
Vu et entendu
“You can’t touch this!” Clin d’oeil à MC Hammer, Madonna lance cette phrase au terme de Into the Groove, où elle saute à la corde à danser avec la fougue d’une fillette. Personne ne fait ça à 50 ans.
“I’m not your bitch!” lance Madonna, en finale de Human Nature, alors que sur les écrans, Britney Spears lui répond: “It’s Britney, bitch!” Madonna a beau être au centre de l’aréna, presque tous les regards sont tournés vers les écrans géants pour voir Britney coincée dans un ascenseur.
Heureuse de se retrouver chez elle, Madonna a livré un court refrain modifié de America, de West Side Story, pour déclarer: “It’s good to be back in America!“
Moment improvisé, le segment “demande spéciale”. Samedi, les admirateurs au parterre voulaient Open Your Heart. Madonna a accepté mais a demandé à la foule de l’aider, ne se souvenant plus de toutes les paroles, comme un retentissant “Shit!” de sa part nous l’a confirmé. Ce fut bordélique, mais chaleureux à souhait.
Comme l’affirme Janet Jackson, on ne peut faire un spectacle de danse sans bande enregistrée. Pour Madonna, c’est le refrain de Candy Shop qui est préenregistré.
La foule au IZod Center? Peu de jeunes et amorphe par moments, au point où Madonna a dà» la ramener à l’ordre.